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My first boss

In February 1991, Jean Roy in front of the famous In N'Gourène tree in Tamesna, Niger (18° 1'971 N - 5° 18'489 E). At that time, I'm in the Sahara since early January for a study of the Desert locust habitats and their characterization by satellite imagery. The conditions are quite harsh, the work exciting but monotonous. The visit of Jean Roy brings a bit of distraction. In front of such an Acacia tree, lost in the Sahara desert... hats off to him !

Jean Roy was my first boss, who - at the french Department of Agriculture - recruited me in 1968 and allowed me to get a two years scholarship to work in Madagascar on the Migratory locust, then to defend my first thesis in 1971 at the University of Paris 11 (Orsay). During my job interview, after a few minutes of discussion and to close the conversation, Jean Roy told me "I think you're the man for the job." I do not know if this was really the case (I do have a sneaking suspicion that this was confirmed later), but I think that candidates should not be many for what was, however, an attractive offer for a young student from the University of Orléans, with this two years scholarship, including as a bonus a one year trip in Madagascar. An opportunity to break the routine and the door to adventure. The beginning of a tropical career, just after the student riots of 1968 in Paris.



Jean Roy, who died in 2013, was a major actor in the field of control of pest locusts. In the 1950s, Jean Roy has created and led the anti-locust Federal Service in the French West Africa. From 1960 to 1967 he was responsible for operational research in a UNDP / FAO project on Desert Locust, led by Hans Brédo, another great actor of locust control. In 1975 he was appointed head of the Locust and Other Migratory Pests Group at FAO in Rome (this group monitors the world-wide locust situation and keep affected countries and donors informed of expected developments). I met Jean Roy many times during my career. When he was retired I convinced him to write his latest book "History of a century of locust control in Africa", edited by l'Harmattan, and offered him all the facilities of my library on locusts in CIRAD. One of our last met was in 2001 in Montpellier. I invited him to participate in a conference on Orthoptera I organized on behalf of the Orthopterists' Society. I think Jean Roy was able to feel a certain satisfaction that "the man of the situation" was not too unworthy.

Roy J. 2001. Histoire d’un siècle de lutte antiacridienne en Afrique. Contributions de la France. Acteurs de la Science. L’Harmatan, Paris, 294 pp.


On the left, with Jean Roy, in 1988 in Tours, at the presentation of his Legion of Honor.


Avec Jean Roy, en 1988 à Tours, lors de la remise de sa Légion d'Honneur.



Mon premier patron - En 1991, Jean Roy devant l'arbre d'In N'Gourène, dans le Tamesna, Niger 18°1'971N - 5°18'489E. Je suis dans la zone saharienne du Niger depuis début janvier pour une mission d’étude des biotopes du criquet pèlerin et leur caractérisation par imagerie satellitaire. Les conditions sont assez rudes, le travail passionnant mais assez monotone. La visite de Jean Roy apporte un peu de distraction. A In N'Gourène, devant un tel arbre, perdu au milieu du désert, retirer son chapeau s’impose !


Jean Roy fut mon premier boss, celui qui – au ministère de l’agriculture - me recruta en 1968 et me permis d’obtenir une bourse de 2 ans pour travailler à Madagascar sur le criquet migrateur puis de passer ma première thèse en 1971 à l’université de Paris 11 Orsay. Lors de mon entretien d’embauche, après quelques minutes de discussion et pour clore la conversation, Jean Roy me déclara « Je pense que vous êtes l’homme de la situation ». Je ne sais si cela était bien le cas (j’ai quand même la vague impression que cela s’est confirmé par la suite), mais je pense que les candidats ne devaient pas être nombreux pour ce qui était pourtant une offre attractive pour un jeune étudiant de l’université d’Orléans : 2 années de bourse d’étude, dont une année à Madagascar. L’occasion de sortir de la routine et la porte vers l’aventure. Le début d’une carrière tropicale commencée dans les vapeurs de 1968.


Jean Roy a été un grand acteur de la lutte contre les acridiens migrateurs. Dans les années 1950, Jean Roy a créé et animé le service fédéral anti-acridien en Afrique occidentale française. De 1960 à 1967 il a eu la responsabilité de la recherche opérationnelle dans un vaste projet PNUD/FAO sur le criquet pèlerin dirigé par Hans Brédo, un autre grand de la lutte anti-acridienne. Il fut nommé en 1975 chef du Bureau de lutte contre les migrateurs ravageurs des cultures à la FAO, à Rome. J’ai côtoyé Jean Roy à de nombreuses reprises au cours de ma carrière. Quand il fut en retraite, je l’ai convaincu d’écrire son dernier ouvrage « Histoire d’un siècle de lutte antiacridienne en Afrique », publié par l’Harmattan, et j’ai pu lui offrir pour cela les facilités de notre bibliothèque sur les acridiens au CIRAD. L’une de nos dernières rencontres fut en 2001 à Montpellier. Je l’avais invité à participer à un congrès sur les Orthoptères que j’organisais pour le compte de l’Orthoptérists’ Society, la société internationale des orthoptéristes. Je pense que Jean Roy a pu alors éprouver une certaine satisfaction de voir que « l’homme de la situation » n’avait pas trop démérité.

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