Ma "D.C.F. Rentz award"
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Chers amis orthoptéristes,
Ayant eu, lors de notre récent congrès à Agadir, l’honneur de recevoir la D.C.F. Rentz award, « en reconnaissance d’une vie dédiée à l’étude des Orthoptères », je tiens, à cette occasion, à partager avec vous quelques souvenirs et réflexions. Cette remise fut pour moi un moment d’émotion, de joie, mais aussi de nostalgie quand je regarde les diverses étapes de ma carrière pour laquelle notre Société a bien voulu me remettre cette récompense. Que d’années parcourues depuis le jeune enfant de 4 ans effrayé par les criquets dans les Pyrénées françaises, au « jeune » retraité que je suis actuellement, en passant par mes études à l’université d’Orléans, puis à l’université de Paris-Orsay avec mes premiers travaux à Madagascar où j’ai vécu plusieurs années; ma thèse sur les migrations de la phase solitaire du criquet migrateur ; mon recrutement au GERDAT [1] (devenu plus tard le CIRAD [2]) en 1975 et mes recherches sur les criquets du Sahel à une époque où j’étais affecté au Burkina Faso ; et puis de nombreux voyages d’étude, consultations et affectations dans divers pays du monde, à commencer par le Brésil où je résidais deux fois, dans le Nordeste puis dans l’état de São Paulo.
1983 Senegal – A Dakar, travaillant avec le personnel de l'Organisation commune de lutte antiacridienne
et de lutte antiaviaire (OCLALAV).
Le monde fut pour moi un riche, merveilleux et fantastique terrain d’étude ! Mes travaux sur les Orthoptères se sont déroulés sur des terrains d’opération aussi variés que l’extrême-sud de Madagascar, les pistes sableuses du Sahara, l’outback australien, les llanos de Colombie, les forêts de Bornéo et Sumatra, les îles de l’archipel du Cap Vert, la caatinga du Nordeste et les fronts pionniers du Mato Grosso au Brésil… et bien d’autres lieux encore plus enthousiasmants les uns que les autres.
1982 Iles du Cap Vert - Recherche sur les criquets de l'archipel. <<
Mes recherches ont principalement porté sur la dynamique et l'écologie des populations de diverses espèces de criquets ravageurs, telles que le criquet migrateur (Locusta migratoria), le criquet rouge (Nomadacris septemfasciata), le criquet italien (Calliptamus italicus), le criquet sénégalais (Oedaleus senegalensis), le criquet du Mato Grosso au Brésil (Rhammatocerus schistocercoides) et, bien sûr, le criquet pèlerin (Schistocerca gregaria) en Afrique. Ces divers travaux m’ont amené, de temps à autre, à expérimenter divers insecticides nouveaux, mais dès la fin des années 1990 je m’orientais vers les mycopesticides, en particulier au Brésil avec des collègues du Cenargen [3]. La place de plus en plus grande que ces produits biologiques commencent à prendre, en particulier en Asie, me montre que la voie était sans doute la bonne. Outre ces travaux sur des criquets ravageurs, j'ai également mené des recherches écologiques sur des espèces inoffensives, telles de nombreuses espèces de criquets d'Afrique occidentale, ainsi que certaines espèces européennes comme le criquet méditerranéen Arcyptera brevipennis vicheti, et des espèces du genre Calliptamus. J’ai même travaillé sur espèces rares et protégées tel le criquet rhodanien Prionotropis hystrix rhodanica inscrit sur la liste rouge mondiale de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Je peux encore citer Poekilocerus bufonius hieroglyphicus (Klug, 1832), une espèce commune du Sahel, sans intérêt économique, mais pour laquelle j’ai eu l’occasion de faire des observations originales sur son cycle de vie en milieu saharien. Ces activités de recherche ont donné lieu à 95 publications dans des revues scientifiques à comité de lecture, 56 livres ou chapitres de livres et 99 communications dans divers congrès. Et puisqu’il faut toujours avoir des projets, je continue actuellement à travailler (avec de nombreux collègues des cinq continents), sur une encyclopédie des Orthoptères ravageurs du monde dont j'assume la coordination scientifique avec un collègue chinois; encyclopédie qui devrait être publiée prochainement à Beijing par China Agricultural University Press.
1971 Madagascar – Quelque part dans le Grand Sud, essayant de travailler sur le criquet migrateur.
Sur la base des résultats de ces diverses travaux, travaillant dans un organisme de recherche appliquée, j’ai contribué à l’élaboration de stratégies de lutte préventive, en particulier contre le criquet du Mato Grosso au Brésil (en coopération avec l’Embrapa [4], la Société brésilienne de recherche agronomique), sur le criquet pèlerin en Afrique en coopération avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ou encore sur le criquet migrateur à Madagascar (avec la FAO, le FOFIFA ou Centre national de recherche appliquée sur le développement rural, et le Centre malgache de lutte antiacridienne). Pour le criquet pèlerin, j'ai participé au programme EMPRES de la FAO visant à renforcer la lutte préventive: missions de formulation du programme, soutien à la collecte de fonds auprès de donateurs internationaux, recherche de la pérennisation des financements, participation à la planification des activités du programme (y compris les activités de recherche), suivi de la mise en œuvre en tant que membre du comité consultatif de ce programme. J'ai également contribué, pour le compte de la FAO et du Ministère français des affaires étrangères, aux différentes études et missions d'experts ayant conduit à une refonte majeure des institutions en charge du contrôle préventif du criquet pèlerin en Afrique de l'Ouest et du Nord. Je continue à m'intéresser à de telles stratégies préventives pour mieux comprendre les obstacles - sociologiques, financiers, juridiques - à la mise en place d'un contrôle préventif efficace. Ces activités sur les aspects appliqués de la lutte antiacridienne ont bien sûr donné lieu à de nombreux rapports techniques et de consultation, ainsi qu’à de nombreux articles de vulgarisation. Je suis souvent un peu effrayé par ces milliers de pages écrites, parfois utiles, mais parfois purement administratives.
1984 Dans l'outback australien où j'essaye d'en apprendre un peu plus sur un criquet ravageur local.
Parallèlement à ces recherches, j'ai mené de nombreuses activités de formation et d'enseignement en France et à l'étranger, allant du niveau technicien au niveau ingénieur. Et c’est toujours pour moi un plaisir de retrouver d’anciens élèves à l’occasion de mes divers voyages. J’ai également encadré de nombreux étudiants en master et en doctorat pour l’Université de Montpellier et diverses universités étrangères. J’ai assumé la responsabilité du département de protection des cultures de l'ESAT [5]de 1982 à 1984, et j’ai créé et dirigé pendant plusieurs années (de 1983 à 1988) la formation en acridologie au département de formation en protection des plantes (le DFPV) du Centre AGRHYMET [6] à Niamey, au Niger. Enfin, au cours des années récentes, j’ai eu le plaisir de dispenser des cours dans le cadre du master en acridologie à l’Institut Hassan 2, à Agadir de 2008 à 2010. Et bien sûr je ne compte plus les multiples formations « sur le tas », dispensées tout au long de ma carrière au cours de mes nombreuses missions à l’étranger.
2004 Sudan - Moment de détente sur un trottoir dans la chaleur Khartoum.
Tous ces travaux et formations ont bien sûr été réalisés, pour la plupart, dans le cadre du mandat du Cirad de recherche scientifique pour le développement agricole, de formation et de partage des connaissances au bénéfice des pays du Sud. A partir de 1997 et pendant près de 15 ans, jusqu’à la fin de ma carrière en 2011, la direction d’une unité de recherche intitulée " Locust and grasshopper ecology and control ” m’a permis, avec l’équipe que j’eus le privilège de diriger, d’affronter encore plus concrètement les défis posés par la maîtrise des problèmes de criquets ravageurs, problèmes si importants pour la sécurité alimentaire dans de nombreux pays du globe, tout spécialement en Afrique. La coopération avec nos partenaires du Sud a été pour moi fondamentale et j’ai toujours tenté de répondre d’une manière aussi pertinente que possible à leurs préoccupations. J’aime à me remémorer les nombreux liens d’amitié et de confiance tissés au fil des années, tant avec des collègues entomologistes de ces pays en développement qu’avec de nombreuses populations locales, riches ou pauvres.
1987 Tchad - Près de Mao, au nord du lac, conduisant les essais d'un nouvel insecticide pour contrôler les pullulations du Criquet pèlerin.
A ce point, je mesure la chance qui a été la mienne de ne pas être cantonné à un laboratoire - même si je puis y entreprendre diverses études non dénuées d’intérêt -, mais d’être à même de parcourir la planète, de comparer les espèces, leur écologie, de sentir, humer, respirer des problèmes entomologiques chaque fois nouveaux ; d’être confronté à des paysages, des collègues, des populations nouvelles… et de ne jamais partir d’a priori, mais de réfléchir à la nouveauté d’un problème et aux moyens de le résoudre, posture qui n’est pas aussi évidente qu’il peut y paraître. Mais que d’enquêtes passionnantes ! Lors de notre récent congrès à Agadir, Jeffrey A. Lockwood nous a fait revivre, au travers de l’opéra qu’il a créé, la recherche du « meurtrier » du criquet des montagnes rocheuses aux Etats Unies. De mon côté, j’eus également à résoudre bien des énigmes. L’une des dernières, et non des moindres, fut celle des mystérieuses pullulations du criquet du Mato Grosso au Brésil soudainement apparues au début des années 1980. Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager quelques unes de mes pérégrinations et de mes joies de cette époque où j’essayais de comprendre l’origine de ce fléau.
1991 Niger - J'étudie les biotopes du Criquet pèlerin au coeur du Sahara, quelque part non loin de la frontière entre le Niger et l'Algérie.
Je suis arrivé au Brésil, à Campinas dans l’état de São Paolo, à la fin de l’été 1991 pour travailler au sein du centre de télédétection satellitaire (NMA) de l’Embrapa chargé de développer les applications de la télédétection spatiale. Nous espérions, avec les images du satellite LANDSAT, cartographier les habitats des criquets concernés – identifiés comme appartenant à l’espèce Rhammatocerus schistocercoides – et analyser les relations avec le développement de l’agriculture dans cette zone des états du Mato Grosso et du Rondonia, à la limite sud de l’Amazonie. En effet, dans ces régions, à partir des années 1970, de nouveaux espaces furent mis en valeur et plantés en riz, canne à sucre, soja… Très rapidement des pullulations de criquets vinrent compromettre les récoltes. L’hypothèse en vigueur à l’époque était que l’extension des cultures mécanisées avait modifié l’équilibre naturel et était à l’origine de ces pullulations. Les nouveaux agriculteurs n’avaient que ce qu’ils méritaient !
1997 Brésil - J'étudie le comportement des bandes larvaires du criquet local, Rhammatocerus schistocercoides, au milieu des immensités du cerrado du Mato Grosso,
quelque part sur la Chapada dos Parecis.
Avec des collègues brésiliens, je pus montrer qu’il n’en était rien, loin de là. Explorant sans relâche les régions concernées, en particulier sur la Chapada dos Parecis, zone isolée du Mato Grosso d’où les pullulations semblaient provenir, j’ai interviewé de nombreuses personnes ayant fréquenté la région concernée dans la première moitié du 20ème siècle : anciens missionnaires Jésuites et Salésiens, indiens Parecis et Nambiquaras, chercheurs d’or, vieux agriculteurs et commerçants, collecteurs de latex (les « seringueros »), éleveurs, tous pionniers de la colonisation du Mato Grosso. Je recherchais aussi dans la littérature des témoignages relatant les explorations du Brésil. Je fis ainsi la découverte, au travers de leurs écrits, du célèbre anthropologue Edgar Roquette Pinto ou encore du fameux maréchal Cândido Mariano da Silva Rondon connu pour son exploration du Mato grosso et de l’Amazonie occidentale. Je pus ainsi accumuler un ensemble de faits montrant que les pullulations de ce criquet dans les états du Mato Grosso et du Rondonia avaient toujours existé. Les criquets de cette espèce R. schistocercoides étaient là depuis la nuit des temps. Les preuves, obtenues oralement ou dans d’anciens ouvrages, indiquaient clairement que leurs pullulations étaient un phénomène très ancien. Les indiens Nambiquaras en étaient d’ailleurs très friands comme le rapporte Claude Levi-Strauss dans son célèbre ouvrage Tristes Tropiques. Chez d’autres indiens, les Parecis, les criquets sont partie intégrante de leurs mythes de la création du monde, montrant ainsi l’importance récurrente de ces insectes dans la région. Les preuves s’accumulaient peu à peu. Les théories en vigueur quant à l’origine des pullulations durent être complètement révisées, particulièrement celles mettant en cause le développement accéléré de l’agriculture à partir des années 1980. En réalité, les nouveaux agriculteurs s’étaient installés dans le territoire des criquets !
1991 Niger - Au coeur du Tamesna, travail avec mon équipe de prospecteurs pour étudier
les biotopes du Criquet pèlerin.
Peu à peu, et alors que les connaissances étaient quasi inexistantes à mon arrivée, je réussis à comprendre la biologie de cet insecte, son écologie et quels étaient ses habitats préférés, en particulier pour la ponte. C'est naturellement dans ces zones de ponte que cet insecte se reproduisait et pullulait. Les nouveaux agriculteurs avaient, bien sûr, implanté leurs cultures sur les sols les plus riches, laissant les parties les plus sableuses et les moins fertiles en végétation naturelle et en réserve de faune. Or c'est précisément sur ces sols sableux que le criquet se multipliait... et allait ensuite envahir les cultures situées au voisinage immédiat. On avait une simplement créé une juxtaposition de zones cultivées et de zones de reproduction du criquet. L'agriculture n'avait en rien favorisé l'insecte. Elle s'était installée sur son territoire en respectant, qui plus est, les habitats de reproduction de l’insecte. Le problème était alors inévitable et se produisit dès les premières récoltes. Les agriculteurs avaient déjà bien des problèmes, point n'était besoin d'en rajouter en les accusant d'un déséquilibre écologique, sans doute réel, mais qui n'avait rien à voir avec les pullulations de criquets. Passez-moi ce manque de modestie, il en faut parfois, mais à l’époque je n’étais pas peu fier du résultat de mes travaux.
1991 Niger - Quelque part dans le Sahara, essayant d'obtenir les coordonnées du lieu avec un des premiers GPS: il suffisait alors d'attendre quelques minutes pour que les données en provenance des satellites arrivent peu à peu.
Une autre anecdote que j’aime à rapporter est celle de mon premier contact avec l’Afrique et le monde tropical. En 1969, après un an passé à l’université de Paris-Orsay pour une spécialisation en entomologie (et tout spécialement sur les criquets), je pris l’avion pour Madagascar où je devais effectuer des recherches sur le criquet migrateur. Arrivé à Antananarivo, une voiture m’emmena en direction du « grand sud ». Après 2 jours de route et de piste, j’arrivais enfin dans l’extrême sud, à Betioky, siège du Centre national de lutte contre les criquets. Mais là n’était pas ma destination finale ! Une autre journée de piste m’amena dans un endroit assez isolé appelé Bepeha, situé sur le plateau de l'Horombe, à environ 30 km d’une petite bourgade appelée Betroka. Mon directeur local qui m’avait accompagné jusque-là, me laissa sur place avec une vieille jeep Hotchkiss, une Renault 4, un chef d’équipe, 3 manœuvres et quelques futs d’essence. Ma base de terrain pour conduire les travaux que je devais entreprendre sur la phase solitaire du criquet migrateur malgache, se résumait à quelques tentes au milieu de rares arbres. Une petite maison « tout confort » me fut ensuite construite avec de la terre locale et de la bouse de vache. L’eau était pompée à une source à une centaine de mètres. Le premier petit village indigène était à environ un kilomètre et partout alentours s’étendaient les immensité herbeuses, plates et vides du plateau de l’Horombe. Etant arrivé en fin de saison sèche, j’eus à peine le temps de créer un pare-feu autour de mon campement, avant qu’un feu de brousse ne réduise en cendres toute la végétation alentours. Je réussis à sauver le camp... et mon travail de thèse. Je suppose que le but d'un tel emplacement était aussi de tester la résistance au travail de terrain, dans des conditions un peu spartiates, d'un jeune étudiant fraîchement sorti de l'université de Paris et que rien n’avait préparé à un travail en brousse. J’ai dû passer le test avec succès. Ma carrière tropicale était lancée!
1992 Brésil - A Campinas, dans les locaux de l'Embrapa, étude du criquet du Mato Grosso avec mon collègue brésilien Ivo Pierozzi Jr. >>
Il ne s’agit là bien sûr que de deux anecdotes. J’eus la chance de pouvoir m’enthousiasmer sur bien d’autres problèmes aux quatre coins du monde. Malheureusement, tous ces travaux furent inévitablement parsemés de leurs moments d’angoisse et d’émotion : attaque de mon campement par des brigands en plein Sahara en 1991 où un collègue laissa malheureusement la vie, accident d’hélicoptère là aussi au Sahara au milieu de nulle part, plongée dans une révolte paysanne à Madagascar en 1971… mais aussi moments intenses tels une soirée avec l’émir du Kanem au Tchad sur la terrasse de son palais, une rencontre avec le président du Sénégal à l’occasion de l’invasion de criquets pèlerins de 2004, la découverte d’un squelette de dinosaure dans le Tamesna saharien, un nez-à-nez avec une biche, ou encore la découverte de traces récentes du passage d’une panthère seul au cœur du cerrado brésilien. De nombreux moments d’émotion où il m‘arrivait de me remémorer mes lectures de jeunesse comme «Vacances fantastiques au Kenya » de Margaret Ruthin, ou « Le superbe Orénoque » de Jules Verne. L’enthousiasme de la jeunesse reste un moteur à cultiver tout au long de sa vie. C’est tout le mal que je souhaite à mes jeunes collègues.
Je ne terminerais pas ce bref article de souvenirs sans remercier l’Orthopterist’s Society pour la confiance qu’elle n’a cessé de m’accorder au fil des années à divers postes de responsabilité, pour la richesse des échanges scientifiques, pour l’amitié développée avec de nombreux collègues, pour les bons moments passés ensemble aux quatre coins du monde. Notre société est une richesse dans le monde scientifique. Continuons à la faire vivre avec dévouement, avec enthousiasme, avec plaisir, et avec amour.
Michel Lecoq
Montpellier, le 5 avril 2019
https://www.researchgate.net/profile/Michel_Lecoq2/research
[1] Groupement d’étude et de recherche pour le développement de l’agronomie tropicale
[2] Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement
[3] Embrapa Genetic Resources and Biotechnology
[4] Brazilian Agricultural Research Corporation
[5] Ecole supérieure d'agronomie tropicale, Montpellier, France.
[6] Institution spécialisée du Comité permanent Inter-Etats de lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS)
2005 Canada - Je prends la présidence de la Société internationale des Orthoptéristes à l'occasion du congrès organisé à Canmore, dans les rocheuses. Je reçois le chapeau traditionnel des mains de T. Cohn, ancien président, qui s'était vu remettre, lors d'un précédent congrès à Cairn, un chapeau australien destiné à chasser les mouches, nombreuses dans l'intérieur du pays.