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La fille du boulanger

Septembre 2004, Betioky-Sud, Madagascar. Jules fabrique des petits pains tous les jours dans un four en terre qu'il a lui-même construit, sous un abri de fortune adossé à sa maison. A chaque séjour à Betioky, j'ai pris l'habitude de venir lui en acheter quelques uns. J'en profite également pour prendre un café que son fils vient me servir pendant que je m'asseois sur un banc sous la treille et discute avec les clients. Ces petits pains sont les seuls que l'on puisse trouver dans cette petite bourgade de brousse et cela vient un peu varier l'ordinaire, même si les grains de sable et les morceaux d'insectes ne sont pas absents de la farine. Sortant du four, ces petits pains sont néanmoins délicieux. Jules est pour moi l'une des figures attachantes de Betioky. Toujours souriant, accueillant, il est loin de rouler sur l'or et pratique de temps à autre des petits boulots pour améliorer ses revenus. Il a beaucoup contribué au "confort" de mes séjours et je lui ai souvent apporté quelques cadeaux venant de France.

La fille de Jules, le boulanger de Betioky.

Le fils de Jules pilant le café.

Parti le 7 septembre de France, je suis à Betioky depuis quelques jours, à la fois pour une session de formation au Centre national malgache de lutte contre les criquets ainsi que pour préparer une convention entre le CIRAD et le FOFIFA* dans le cadre d'un projet de lutte préventive financé par la Banque africaine pour le développement, la BAD. Ce projet doit faire suite à un autre financé par la France entre octobre 2001 et fin 2003, le Projet français de contribution à la lutte antiacridienne à Madagascar. Les résultats ont été prometteurs et la BAD doit accepter de financer la suite.

Betioky-Sud, est une petite sous-préfecture paisible de l'extrême sud de Madagascar, à 170km de Tuléar. C'est également là que se trouve le siège de l'organisme national de lutte contre les criquets. Ma première visite remonte à 1969. Au cours des années 2000, j'y effectue des séjours réguliers, une ou deux fois par an. Les quelques photos ci-dessous (prises en 2005) donnent une idée de l'ambiance champêtre. Les distractions sont rares, le confort rustique, et Jules et ses enfants m'ont régulièrement offert quelques instants de détente.

Rues de Betioky: enfants allant à l'école et "gare" routière dans la rue principale.

En périphérie de Betioky, le jour du marché: arrrivées en charette ou à pied.

Gendarmerie de Betioky et la toute nouvelle épicerie "Mon destin", non loin du centre de lutte contre les criquets.

D'autres rues de Betioky, celle de gauche au voisinage immédiat du CNLA (le "Centre national de lutte antiacridienne" ou centre de lutte contre les criquets).

* FOFIFA: l'organisme malgache de recherche agronomique.

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