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Enfin, un peu de tourisme!

1970, Madagascar. Je viens de passer presque une année en ermite, isolé dans ma petite case de Bepeha sur le plateau de l'Horombe, à étudier le criquet migrateur, sa dynamique et ses déplacements. Avec 4 autres étudiants qui avaient effectué leur stage en d'autres lieux du Sud malgache, notre directeur J.P. Têtefort nous invite pour une grande tournée de quelques jours dans l'extrême-sud, en pays Mahafaly, Antandroy et Bar. Enfin un peu de tourisme ! Je vais pouvoir découvrir autre chose que les vastes étendues herbeuses, plates et monotones du plateau de l'Horombe. Partant de Betioky, siège du centre malgache de lutte contre les criquets, nous effectuons une large boucle passant par Edjeda, Ampanihy, Beloha, Lavanono, le Cap Sainte Marie, Ambovombe, la réserve de Berenty et ses nombreux lémuriens, Fort Dauphin et sa baie, Lokaro et ses criques, puis nous remontons sur Betroka, Ihosy, le plateau de l'Horombe, Ranohira et le massif ruiniforme de l'Isalo, pour revenir finalement sur Betioky. Hébergement sous la tente mais fort belle excursion touristique "initiatique" qui me fit découvrir, en particulier, la plaine côtière de Lavanono où j'allais bientôt passer presque trois années, de 1971 à 1973, à continuer mes études sur le criquet migrateur... dans un autre ermitage tout aussi rustisque que le premier !

Les "portes du Sud" : entre Ambalavao et Ihosy, sur la N7 reliant Tananarive à Tuléar.

Les collines boisées des Hautes Terres du Betsileo cèdent ici la place aux grands espaces semi désertiques du sud, pays des Bara, Mahafaly et Antandroy.

Lavanono : retour d'une pirogue et femme de pêcheur sur la plage.

Paysage le long de la N7 dans la région d'Ambalavao: aloès en fleur au pied de splendides inselbergs granitiques très nombreux dans cette zone.

A partir de Ihosy et jusqu'à Ranohira, le plateau de Horombe déroule ses immenses étendues de terre latéritique rouge, couvertes d'une savane à graminées (Heteropogon contortus), et parsemées de hautes termitières. Sur ces terres d’élevage, on croise régulièrement de grands troupeaux de zébus gardés par des hommes armés de sagaies.

A gauche, incident de parcours sur la N7 (non revêtue à l'époque). A droite, le petit village de pêcheurs de Lavanono: une dizaine de cases en bois couvertes de chaumes et tordues par les vents.

A gauche, un baobab (qui aurait maintenant disparu) sur la piste entre Betioky et le village de pêcheurs d'Anakao. A droite, sur la N13 au sud de Betroka, le passage du tropique du Capricorne (et ma Renault 4 avec laquelle j'avais effectué un tonneau en début de séjour).

A gauche, l'arbre pieuvre typique du bush xérophile du sud malgache: le fanstiholitra, Alluaudia procera, de la famille des Didiéracées. A droite, dans le massif de l'Isalo à l'ouest de Ranohira, la "Reine" avec sa couronne et son sceptre. Ce massif montagneux de grès s’étend sur près de cent kilomètres dans le sens nord sud. L'érosion de la roche y a taillé un relief ruiniforme avec de profonds canyons.

Aloe suzannae sur la plaine côtière de Lavanono (sans doute le plus vieil exemplaire connu) (à gauche). Cette espèce peut atteindre 8 m de haut mais est en danger critique d'extinction selon la liste rouge de l'UICN. A droite, Aloe vaombe en fleurs et des Didiéracées (sans doute Didiera trollii), plantes épineuses endémiques de la Grande Ile.

Village typique entre Ranohira et Sakaraha (à gauche). A droite, dans un petit village de pêcheurs à Lokaro, au nord de Fort Dauphin.

La baie de Fort Dauphin (actuellement Tolagnaro).

Tournée de fin de stage en 1970.

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