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L'aventure commence

1969, devant la gare de Montpellier, avec Jacques Bordon, un ami du DEA d'entomologie de l'université de Paris-Orsay, promotion 1968-69. Nous gardons les bagages des autres étudiants - une dizaine en tout - en attendant de partir vers notre hôtel à Carnon-Plage. Je suis là pour une semaine de stage à l'école d'agronomie, l'ENSAM actuellement SupAgro. Nous allons passer la semaine à chasser les insectes dans tous les lieux classiques de la région: les gorges de Saint-Guilhem-le-Désert, les sources de la Buèges, le cirque de Mourèze, la cathédrale de Maguelone à côté de Palavas-les-Flots, et j'en passe. Les insectes étaient ensuite triés et identifiés dans une salle de travaux pratiques du labo d'entomologie à l'école d'agronomie, puis le bus nous ramenait à notre hôtel à Carnon. Au final, une semaine agréable et plutôt touristique qui marquait la fin des cours avant l'examen du DEA... et la deuxième année de ce 3ème cycle universitaire qui devait m'entraîner à Madagascar.

Tout avait commencé en 1968. A l'époque, je terminais ma maîtrise à l'université d'Orléans. Mais cette dernière année fut quelque peu perturbée par les événements du mois de mai et les grèves. Après quelques assemblées générales en amphi et prises de bec avec les gauchistes, je passais la suite de la période perturbée à sortir avec les amis, jouer au tennis et faire du canoë sur le Loiret.... et réviser mes cours, bien sûr. Finalement, je terminais mes deux derniers certificats de maîtrise avec un peu de retard mais sans problème. Mais ensuite, maîtrise en poche, que faire ? A la même époque, à la porte du labo de zoologie, je tombais sur une affiche proposant une bourse d'étude de 2 années pour une formation en entomologie. Il s'agissait d'une année de DEA à l'université de Paris Orsay suivie d'une deuxième année de stage à Madagascar, le tout devant déboucher sur ce que l'on appelait à l'époque une thèse de 3ème cycle. Cette offre, qui émanait des ministères de l'agriculture et de la coopération, était accompagnée d'une vague promesse d'embauche dans le cadre d'un projet FAO à Madagascar. Et l'on parlait d'un salaire qui, tout au moins à mes yeux d'étudiant, semblait attrayant. L'opportunité était trop belle. J'entrais de suite dans le bureau du Professeur Aguesse, responsable de la zoologie, pour manifester mon intérêt et demander une lettre de recommandation pour cette bourse. Je pris rendez-vous avec le responsable au ministère de l'agriculture, Jean Roy, qui accepta ma candidature. Puis j'allais m'inscrire à l'université d'Orsay et me présenter au professeur J.R. Le Berre, responsable - avec Joseph Bergerard, professeur de zoologie - du DEA d'entomologie. Et voilà, l'aventure commençait !

A gauche, au sources de la Buèges, non loin du village de Pégairolles-de-Buèges à une cinquantaine de kilomètres de Montpellier, le professeur J.R. Le Berre, avec des assistants de son labo et quelques étudiants du DEA d'entomologie d'Orsay. A droite, le Pont du Diable, à l'entrée des gorges de l'Hérault, en direction de Saint-Guilhem-le-Désert.

A gauche, Ginette Laugé, à l'époque maître-assistant dans le labo d'entomologie d'Orsay. A droite, la porte fortifiée donnant accès à la cathédrale de Maguelone, souvenir des fortifications qui protégeaient autrefois le site.

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